Shagya devrait revenir en pharmacie…

C’est une requête que j’ai eue sur ce blog.

Rrrroooo que c’est gentil! Ça contraste avec certaines requêtes plus « méchantes », puériles et bêtes que j’ai vu aussi. Oui car je viens de comprendre que certains y passaient des messages « persos » (illumination!), OK!

C’est gentil, certes mais… NAAAAAN!!! Je ne veux pas faire mon come-back!!

Je ne veux plus affronter les prises de têtes avec les patients, les MGEN, la gestion des merdouilles et gaffes quotidiennes (des autres de préférence sinon c’est pas drôle), l’homéo…

Je veux bien profiter et partager des anecdotes avec mes ex-confrères de la #TeamPharma, rigoler avec eux, mais plus remettre une blouse. J’ai pris l’habitude d’autres pratiques incompatibles avec le blanc, quoique les pantalons de concours en équitation soient blancs….!

Ils m’ont réconciliée avec la pharmacie mais pas au point que j’ai envie de renouer avec elle, elle est associée à trop de choses qui ne sont pas digérées pour moi. Et puis revenir à la pharmacie voudrait dire que j’ai planté ma reconversion et ça… j’aurais bien les boules!

Ensuite je ne suis plus inscrite à l’ordre et je ne sais plus dans quel classeur j’ai rangé mon diplôme. Na!

Et enfin, quelques Twittos pourront l’attester, je suis à l’ouest!! 2 ans sans exercer, on oublie plein de trucs, on n’est plus au courant des nouveautés et des actualités du métiers (dématérialisation, retraits de produits…).

Et je suis gâteuse!! Voilà!

Tatapharma ! Gaga or not gaga!!

et je bave..!!

On me demande mon avis « médical »

J’ai beau avoir raccrocher la blouse il y a 2 ans, même si j’aurais besoin d’une sérieuse remise à niveau si je voulais exercer de nouveau (peut être même qu’au début j’en laisserais 2 ou 3 s’intoxiquer avec des interactions… on a le droit à un pourcentage de pertes comme l’armée en manœuvre??), il arrive que ma famille me sollicite pour un avis de temps en temps. En même temps, je n’ai quand même pas tout oublié!!

Bon, pour certains, je suis un « halb-docteur », un demi docteur, parce que docteur en pharmacie mais pas vraiment médecin… merci pour la valorisation de mon diplôme (en même temps pour faire vendeuse de paracétamol…)!

N’empêche qu’ils sont bien contents de me trouver pour me demander ce que je pense de tel ou tel traitement et n’en faire par la suite qu’à leur tête!

L’autre jour, le sujet de dissertation était « pour ou contre la vaccination des enfants? ». Parce que la femme de mon cousin, pas vu depuis au moins 10 ans, je ne la connais même pas, est une militante du bio, du genre à mettre un collier d’ambre (Humm Hummm!), et qu’elle ne fait pas vacciner les siens ! Grosse émotion chez ma maman (« Quoi mais tu te rends compte?! »)

Ca tombe bien, j’aime bien ce sujet!! J’ai même participé à une émission sur une webtélé pharmaceutique à ce sujet! Il leur fallait un intervenant représentant les pharmaciens d’officine et c’était une bonne opportunité de réviser les calendriers vaccinaux et de s’entretenir avec le chef de service de pédiatrie du CHU du coin.

Il faisait état des réticences de certains parents à vacciner leurs enfants, notamment avec le ROR et de la réapparition de cas de rougeoles, avec son cortège de complications (dont l’encéphalite…la plus drôle 🙂 )

Alors mon opinion sur le sujet? C’est très simple:

Certaines pathologies ont disparu dans les pays où la vaccination était systématique, on organise dans les pays en voie de développement des campagnes de vaccination qui permettent de sauver des vies, donc l’intérêt de la vaccination n’est plus à prouver.

Les ayatollahs du bio nous font valoir qu’ils sont adeptes de la nourriture bio, du végétarisme et de l’homéopathie pour le bien de leurs enfants et de la planète… mais où recherchent-ils le bien de leurs enfants en les laissant exposés à des méchants virus alors qu’il est si simple de les prémunir (une petite piqûre, quelques pleurs, un mauvais moment à passer mais sans plus…)?

Ces gens sont à mon sens responsables du retour de la rougeole et sont les premiers à flipper s’ils risquent d’y être exposés. Comment réagiront-ils quand ils apprendront que leur cher enfant tout beau tout bio a eu le ticket gagnant de la loterie « gagnez une encéphalite rougeoleuse et bonne chance pour la suite!! » ? Qui accuseront-ils?

Voilà, c’est dit, à part ça maman, si 1 doliprane 500mg ne suffit pas pour tes douleurs, tu peux en prendre 2 en même temps, mais si ça se fait, mais non je ne cherche pas à t’empoisonner….

Dans les poches de la blouse

Quand on dit qu’on est au comptoir toute la journée, on n’est pas statique non plus. Il y a toujours quelques choses à chercher, on change de comptoir selon l’affluence et les aléas du service, on va mesurer les mollets de Mme Poualopate pour sa nouvelle paire de bas…

Il convient donc d’avoir toujours sur soi un « kit de survie » qui évite de courir pour rien pour chercher des petits objets divers qui nous sont indispensables.

Aussi dans ma blouse il y avait toujours :

mes stylos, au moins un bleu et un noir pour parer à toute éventualité et distinguer les annotations d’une ordonnance. Offerts par les labos, ils  peuvent être de différents aspects et couleur, parfois « rigolos » (généralement pas pratiques ceux-là, ils sont souvent encombrants). J’aimais bien ceux de chez Arrow et j’ai encore un UPSA qui a une écriture très confortable! prévoir un stock conséquent car on se les fait régulièrement braquer!

un carnet: pour tout ce qu’on ne doit pas oublier, les choses à faire, les compte-rendus de RDV avec les labos à transmettre au boss (En 3 notes hein (remises, nouveautés, précommandes…), on ne fait pas non plus un rapport, y faut pas déconner!), le petit pense-bête sur le truc qu’on est déjà aller vérifier 100 fois sans que ça s’imprime là-haut! Permet également de noter les procédures à suivre en cas de problème informatique afin de ne pas avoir à rappeler la hot-line à chaque fois  (petit rappel: grosse pharma, environ 20 postes comptoirs, pas de temps à perdre car 2 min sans informatique: GROS bordel!)

un mètre ruban pour les jambes de Mme Poualopate ou la ceinture lombaire de Mr Lumbago

des agrafes parce que je ne sais pas vous, mais je tombais toujours sur les agrafeuses vides! On cherche une agrafeuse comme un damné et quand on la trouve, plus d’agrafes! Les collègues devaient  savoir que je passerais et me les réservaient soigneusement! Comment détecter de loin une agrafeuse vide : repérer la pile de feuilles qui attendent que vous soyez passée par là pour être agrafées!!

un couteau suisse. Non pas parce que vous êtes fan de Mac Gyver et que vous avez la nostalgie des années 80 où on pouvait arborer sa coupe de cheveux sans se faire lyncher (aujourd’hui, on vous jette des pierres!), mais parce que quand on appelle pour « venir voir un truc », c’est souvent pour un problème technique à la noix (trombones dans l’imprimante, tiroir menaçant, truc coincé quelque part…) et que vous êtes miraculeusement la seule personne disponible à ce moment là qui sache se servir d’un tournevis et de ses 10 doigts! Et attention, on ne vous appelle pas parce que vous avez un couteau suisse, vous avez le couteau pour ne pas avoir à courir dans tous les sens pour chercher ledit tournevis (10 minutes gagnées le tournevis adorant jouer à cache-cache….(gros soupir)). C’est également bien utile pour décoller certaines vignettes récalcitrantes! Enfin, si vous le choisissez bien, il fait également tire-bouchon!!!!!

une calculatrice, très utile pour les poso ou les RDV labos! Surtout quand celle du logiciel n’est pas ergonomique!

un combiné téléphonique: Privilège de cadre: j’avais un des sans-fil! Rien que pour ça, on a envie de devenir cadre! Mais attention, c’est à double tranchant: beaucoup de collègues ne pouvaient pas décrocher le téléphone quand ils étaient avec un client, par politesse! Merci pour les miens de clients bande de… !! Ces derniers devaient adorer me voir faire standardiste et chercher la personne concernée par l’appel (qui ne décroche pas parce qu’en train de servir Oo!) Entre ça, les problèmes avec le robot (c’est génial ce truc mais si il y a du débit, parfois il y a des goulottes vides et ça c’est moins drôle!), les appels aux labos, les appels au responsable des achats (plus de truc-chouette, tu en es où avec ta commande?)…. bref c’était carrément indispensable d’avoir ce combiné!

Voilà pour le vital du gérant des merdouilles quotidiennes cadre

Venaient s’ajouter un tas de choses d’utilité variable ou en attente de classement: les ordos stup du jour, des petits bonbons, un stick à lèvres, des leaflets laissés par les VM, les fleurs de Bach pour les coups de stress (et pour le cognac dans lequel ça baigne!)

Pensez-y si vous êtes encore jeune et inexpérimenté(e), il faut toujours avoir une blouse avec de grandes poches!